On ne raconte plus le phénomène « THRILLER ». Album le plus vendu de tous les temps (50 millions d'exemplaires sont environs estimés à l'heure actuelle), il fit de Michael une superstar en une vitesse hallucinante. Tout ce qu'il touchait se transformait désormais en or, comme beaucoup l'ont dit.
Produit par le grand Quincy Jones, à qui l'on devait déjà « OFF THE WALL », « THRILLER » se présente sans contexte comme l'album mythique des années 80. Un son révolutionnaire et une maîtrise musicale culminante en sont les maîtres mots.
Neuf titres, tous ciselés comme des diamants rares, dont trois hits universels: "Billie Jean", légendaire monument de Funk inquiétant et subtil, l'incontournable "Thriller", titre éponyme au Disco/Funk d'une efficacité dévastatrice, puis "Beat it", repère ultime de Rock étincelant avec le tonitruant solo de guitare d'Eddie Van Halen.
Il serait cependant peu flatteur de négliger le reste de l'album, qui révèle encore également de monstrueuses pépites, à commencer par le foudroyant "Wanna be startin' somethin'", explosion de Funk endiablé sous fond de mama-sé, mama-sa, mama-coo-sa, ainsi que "P.Y.T.", extraordinaire brûlot Funk/Rock FM, en avance de peut-être bien vingt ans sur son temps, voire beaucoup plus, tant le son y est novateur.
Et pourtant, l'album parvient encore à se parer de quelques titres plus personnels, plus intimistes, dont deux ballades d'une beauté et d'une force sans pareil: "Baby be mine" et "The lady in my life". Deux bijoux sentimentaux et excitants à la fois, faisant fi durant quelques instants de l'énergie frétillante et maladive de « THRILLER ».
Véritable train-fantôme musical propre à vous filer des étourdissantes montées d'adrénaline, « THRILLER » s'impose définitivement comme un ultime chef-d'oeuvre d'intemporalité et de virtuosité technique, où l'âge ne semble avoir aucune emprise.